Tome 1 : Chapitre 1

Publié le par Eledor

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Le déménagement

 

 

 Merilod, située à l'est d'Eledor, était le pays le plus froid de ce continent. Ne se situant pourtant pas dans les zones arctiques, l'eau y gèle presque instantanément. Dans ce pays, les Horaléides vivent sans se soucier du froid. Leur peaux est conçue pour ce genre de climat. Bien qu'ils puissent supporter la ''chaleur'' d'autres pays, ils ne peuvent vivre dans les pays au climat tropical ou désertique.

 Au sud de Merilod, près des collines de neiges, dans les prairies d'herbe glacée, avait été construit l'un des premiers villages. Les maisons, comme pour la plupart des petits villages des Horaléides, sont faites de bois de pin noir. Il était de tradition d'avoir, dans ce village, une porte de bois blanc, comme pour montrer l'entrée du foyer.

 Ce village, Rolniry, dirigé par un chef polyvalent – il n'était ni trop bon, ni trop injuste, tout ce qu'il faut – habitait une famille connue de tous ces villageois. Une mère et son fils, Mina et Noriel. Ce dernier, plus détesté que connu, faisait les quatre-cents coups. Entre éteindre les flammes des petites forges d'outils, ou dévisser les roues des charrettes des champs, il avait le don d'avoir de l'imagination. Même si celle-ci était utilisée à mauvais escient.

 Mina était arrivé dans ce village il y à de cela cent vingt neuf ans, avec un nouveaux né. Une jeune mère, perdue, arrivée dans ce village par pur hasard. Avec la demande du chef du village, elle acheta une maison, avec une bonne partie de l'argent qu'elle avait emmenée avec elle.  Depuis, elle ne quitta plus le village. Personne ne la questionnait sur les raisons de son déménagement de son ancien village, et c'est justement ce qu'elle voulait. Un village discret et amical.

 Un jour d'été, le trente six de Mirênt, elle décida de déménager de Rolniry. Ses raisons ne furent point demandée par les villageois. Elle avait sans doute le droit, après cent vingt neuf ans, de changer de paysage. La plupart se réjouissait du départ de Noriel, mais personne ne voulait que Mina parte de ce village. Elle n'avait apportée que de bonnes choses. Tanèl, son amie la plus intime, l'aida pour préparer son déménagement.


 

 Un matin, Mina sortait touts les meubles de son chez-soi. Un chariot était posté devant la maison, prêt à recueillir des armoires, des commodes, et autres. Avec l'aide de son fils, évidemment. Celui-ci ne loupait jamais une occasion d'aider sa mère. Il l'aimait plus que tout – et était également la personne qui lui faisait le plus peur – et son amour pour elle était réciproque.

 Le troisième jour, le dernier chariot arriva. Il était impossible de stocker toute une maison dans un seul chariot, alors cela demanda plusieurs jour de préparation, et Mina remercia Tanèl grandement pour cela. Et donc, le matin du troisième jour, Mina préparait les dernières affaires.

 

Noriel !!

 Silence.

Noriel ! Viens m'aider s'il te plaît !

Toujours rien. La mère commençait à s'impatienter. Elle respira à fond et…

NORIEL !!!!!!

 On entend alors un fracas, puis un bruit semblable à un éboulement, et ensuite un silence profond, couper par un gémissement de douleur.

Aille … Tu aurais pus m’appeler gentiment !

 Un garçon, à la peau pâle, aux oreilles pointues, aux cheveux blancs en épis, apparut à coter de l'escalier, grimaçant de douleur. Il portait un habit blanc, avec une veste ouverte de trois bleu différents et un pantalon court et noir.

Et tu crois que je fais quoi depuis tout à l'heure ? répondit violemment la mère. Viens plutôt m'aider à charger tout ça. Si on déménage, c'est à deux.

Oui ça va … J'ai compris, dit il sans pouvoir s'empêcher de lâcher un petit ''aille''. Mais dis moi, pourquoi tu ne m'as pas dis où on déménageait ? Ça m'intrigue. Et puis on était bien dans ce petit village tranquille.

Comment ça ? C'est toi qui a insisté pour déménager. Et puis tu fête tes cent trente ans bientôt, c'est une occasion pour en profiter ! dit elle avec enthousiasme.

Ah, oui … répondit Noriel sans enthousiasme, contrairement à sa mère. Mais cela m'intrigue toujours. Donnes moi un indice !

 Elle ne répond pas.

Aller quoi !

 La mère semblait ennuyée par l'obsession de son fils, mais en était fière quand même. Cela était héréditaire.

Grand, dit elle.

Hein ? Une grande ville ? Ça me laissera du temps pour tout ''visiter'' !

Ne fais pas ce que je pense, le gronda elle. Le chef du village s'est déjà plain de toi a maintes reprises, et je ne voudrait pas que cela se reproduise.

Oui, oui … En tout cas, j’espère qu'il y aura des filles. Dans ce trous perdu, il n'y en avait pas.

Je croyait que ce trous perdu était un petit village tranqui…

 Elle ne pus terminer sa phrase qu'une femme vint courir vers elle. Elle portait un tablier plein de crasse et était essoufflée.

Mina ! Attend !

 Mina regarda alors son fils instinctivement, pensant que Noriel avait un rapport avec le tablier sale de son amie.

Oui Tanèl ?

Je … je suis venu … venu pour… te donner ça …

 Tanèl lui tendit une lettre noire, sortie d'une enveloppe de même couleur. Mina la lit attentivement. Son visage inspirait à la fois la tristesse et la joie. Elle rangea la lettre dans sa poche, avant de parler dans l'oreille de Tanèl. Les deux femmes se mirent à rire, et s'éloignèrent l'une de l'autre. Noriel était vraiment curieux de savoir de quoi elles avaient bien pus parler.

Dis maman, vous parliez de quoi ? C'était quoi cette lettre ?

 Mina ne répondit pas. Sachant qu'elle garderait le silence, il continua de ranger.

 La journée passa très vite. Les deux furent très fatigué par la journée qui vient de passée. Ils dormirent touts les deux dans le chariot de déménagement, trop fatigués pour se déplacer. Ils regardèrent les étoiles avant de s'endormir instantanément.


 

 Ce chariot bougeait beaucoup. Les meubles et toutes les affaires se cognaient entre-eux. Mina était à l'avant, au cotés du conducteur, et son fils à l'arrière, avec touts les autres meubles.

Pourquoi c'est moi qui dois être à l'arrière ? Ça se bouscule beaucoup trop ici ! se plaignit le jeune elfe à l'arrière.

Mais non voyons… Et il n'y a pas de place devant.

J'ai une idée. Et si on échangeait les rôles ?

Mais oui compte là dessus, ricana la mère, qui parla ensuite au conducteur. Les chevaux ne sont pas fatigués monsieur ? Avec tout le poids derrière …. Les mammouths auraient sans doutes étés mieux.

Mais non ma petite dame ! répondit il. Ces chevaux ont étés dressés par un homme unique : moi-même ! Un des meilleur dresseur Yaméides d'Eledor, tout droit venu de Maynim !

 Le conducteur était un elfe un peut enveloppé, contrastant avec la carrure qu'offrent les Yaméides d'ordinaire.

Très bien monsieur ! Je suis rassurée ! « Il délire complètement, pensa Mina. Elles sont exténuées et trempées de sueurs, ces braves bêtes ». Sinon, vous n'avez pas trop froid ici ? reprit elle. Merilod est connue pour être vraiment froide, d'après les dires.

Oh non ne vous en faite pas. J'ai un beau manteau. Il protège bien. Figurez vous que c'est ma propre femme qui l'a faite !

Ah ! J’aimerais pouvoir en faire d'aussi beau. Je n'ai pas ce talent hélas.

 Pendant que les autres discutent, Noriel tomba alors du chariot à maintes reprises, mais réussi toujours à remonter. C'était un jeune elfe habile et rapide. Mais, pendant une côte, il retomba trop loin. Il releva la tête, et vit le véhicule partir sans que les deux autres ne remarquent son absence. Il couru comme il put, en criant pour espérer qu'ils l'entendraient. Après trois heures de sport intensif, il arriva au point de pause du chariot.

Hum ? Tu ne dormais pas ? Je te trouvais silencieux … pourquoi es tu essoufflé ? lui demanda Mina.

 Il n’eut le temps de terminer sa phrase qu'il tomba, essoufflé, s'endormant sur la neige.

 Quelques heure plus tard, il se réveilla en sursaut par sa mère, lui donnant un coups au passage à celle-ci. Se caressant sa bosse donnée par sa mère ensuite, il pu découvrir avec stupéfaction quelque chose qu'il n'oubliera jamais.

Bienvenu chez toi ! entendit-il.

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E
Premier chapitre. Les autres seront bien plus longs, mais je voulait faire court pour le début.
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